Née dans les brumes du nord d’un père bruxellois et d’une mère méditerranéenne un certain jour de novembre 1978, Marie-lune alias Audrey-laure Drissens de son vrai nom, a grandi dans le midi de la France sur les rivages d’une mer mythique.
Elle a évolué dans les arts de la scène à la fois en tant que danseuse, comédienne, chanteuse, acrobate en tissu aérien. Son enfance auprès d’un beau-père artiste-peintre l’introduit au domaine des arts visuels. Elle en gardera l’amour du dessin et de la photographie ainsi qu’une exigence « plastique et esthétique » dans son travail de mise en scène. Une solide formation théorique (CET Louvain La Neuve et Sorbonne) doublée d’une école d’acteurs et d’une formation en danse contemporaine et danse classique lui donnent de sérieux outils pour aborder à tout juste vingt ans des réalisations personnelles et singulières adaptées en langue de signes et rendues pleinement accessibles aux personnes non-voyantes dont elle assume également l’écriture. Sa première création danse-théâtre-chanson intitulée « Moi mon âme » est une traversée virulente de la vie d’une femme de la naissance à la mort.
La suite devait la conduire en milieu hospitalier où elle va mener durant 2 ans divers ateliers en psychiatrie, en pédiatrie, en gérontologie et essentiellement auprès d’enfants cancéreux .Ces moments partagés donneront naissance à sa deuxième création danse-théâtre-vidéo-tissu acrobatique « Tétrapodie ». Une forme de mise en écho de son vécu. Un solo qui fût adapté en langue des signes (Grand théâtre du Luxembourg/ Danz festival/ Kulturfabrik).
Puis ce fût la création de « Paroles en l’air » d’après Jacques Prévert au théâtre d’Esch qui l’amena à un travail autour de la poésie et des collages d’un auteur dont elle partage pleinement les univers et les engagements.
C’est par amour qu’elle « alunit » au Luxembourg son pays d’accueil où elle s’est acclimatée depuis six ans. Elle y développe ses recherches, questionnant des sujets de société. Dans une mise en jeu du corps et des mots, dans des changements de perspectives et des mises en résonances, dans un travail méticuleux sur le visuel, elle va saisir un « au-delà » poétique et sensible.
Artiste pluridisciplinaire, Marie-Lune crée ainsi des univers hybrides qui traduisent son regard sur le monde et l’humain. L’essentiel de son travail est une recherche et une volonté constante de mêler divers registres d’expression afin de toucher le public le plus directement possible et de pouvoir ainsi mêler différentes sensorialités et sensibilités.
Chez elle, la danse se veut bavarde et le théâtre corporel.
Esthétiquement, ses affinités vont à Philippe Genty, James Thierrée, Philippe Decouflé, Pina Bausch, Bartabas, le cirque Plume, Peter Brook, Edward Gordon Craig, Isadora Duncan, Nicolas de Staël, Marx Ernst, Lars von trier, Emir Kusturica, Jim Jarmusch, David Lynch, Arthur Rimbaud, Lautréamont pour n’en citer que quelques-uns et des plus connus.
